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En route vers Luarca et Ribadeo: lundi 9 oct et mardi 10 oct

La météo annonce une semaine pleine de soleil, une houle qui diminue ( mer calme dit la météo), chouèèètte  MAIS pas trop de vent.
Nous quittons Gijon vers 10h45. Les manoeuvres de port se font de plus en plus "les doigts dans le nez" car d'abord, on attrape de l'expérience et deuxièmement manoeuvrer avec peu de vent, c'est facile.
La navigation est identique à la précédente: le vent se lève en début d'après-midi, toujours vent arrière. Nous devenons les pro du spi. Je vous explique simplement: le spi est emballé dans un sac. On le sort de là, on l'attache à une drisse ( longue corde qui part du haut du mât jusqu'en bas qui permet de hisser la voile), comme la grande voile a sa drisse. Ensuite, Pierre tire sur deux bosses ( cordages) qui remonte la chaussette jusqu'en haut permettant au spi de se déploier, moi, je l'aide, à partir du cockpit, à le stabiliser avec l'écoute ( corde pour le réglage de la voile). 
La spi est attaché à sa drisse. 
Pierre tire sur la bosse, la chaussette remonte


La chaussette restera en haut du mât jusqu'à l'affalage du spi
ou l'empanage
Et voilà!
Nous avons navigué tranquillement à 7 noeuds de vitesse durant 7h30. C'était très paisible, avec de  beaux paysages, météo au top, du vent, pas de houle, en écoutant des musiques qu'on aime particulièrement. Perso: c'est comme ça que j'aime la navigation, cool.

Les Espagnols bénéficient de la montagne et de l'océan mais, du coup, il leur a fallu construire quelques ponts.


Vers 18h, ah! Le repère de Luarca est en vue: une vieille église à visiter absolument nous dit le guide marine. Ce port est un petit port de pêcheurs très actif où les plaisanciers sont accueillis à l'avant-port, sur des bouées. Ensuite, il faut amarrer l'arrière au quai. Style d'amarrage que nous n'avons encore jamais fait. On va s'amuser.... 

Après avoir attaché l'avant du bateau à une bouée,
Pierre a pris l'annexe et une longue amarre, direction le quai.
Le bateau n'étant pas dans l'axe, il a dû l'aider à se tourner.


Un sympathique espagnol, curieux de notre manoeuvre, est venu nous aider.



Amarré à une bouée à l'avant et obligatoirement à la bite du quai, à l'arrière.

Il en passe régulièrement des pêcheurs.

C'est la vue de notre bateau, l'entrée du port de pêche est à gauche.

Le voici!

Mardi, vite avant de partir vers midi, une petite escapade à la petite église et son vieux cimetière. Drôle: le clocher de l'église servait de phare jusqu'en 1860. La vue de cet édifice est superbe et reposante....
Ermita de Nuestra Senora la Blanca. Restaurée mais datant du 14 ème siècle.

Le phare "plus" moderne, de l'entrée du Luarca, dès 1860.


A midi, départ vers Ribadeo, la dernière petite ville des Asturies.
Ciao Luarca!
Des paysages toujours aussi agréables. Une petite navigation de 4h comme les précédentes: vent arrière ( spi) avec une mer calme, du soleil. On se prélasse...


Il y a tout plein de plages sur cette côte qui donnent envie de les découvrir.
Nous avions quitté Luarca contrariés car, c'est difficile à croire, mais impossible d'acheter du poisson à 10h du matin. Port de pêche actif, dont la halle ferme déjà à 10h et se réouvre le soir quand les bateaux reviennent. Aucune poissonnerie dans le bourg, on a beaucoup cherché. Sur le bateau, soudainement: "Tilt", se dit Crooks, "j'ai du matériel pour pêcher, on a le temps!". Jean-Luc lui a expliqué les différents appâts, la manière de pêcher, les poissons possibles à pêcher dans cet océan, près des côtes. Donc, nous avions un appât ( un poisson en plastique) qui peut descendre à 2-3m de profondeur, à laisser trainer derrière le bateau en naviguant à 3-4 noeuds maximum.
Pas 2 min après avoir jeté son appât, qu'un poisson vorace
s'est fait piége!


c'est un petit maquereau.

Pierre a laissé filer son fil de pêche ( muni de son superbe appât) plusieurs fois mais sans succès...
Pour terminer l'histoire de la pêche: nous avons été tout aussi démunis l'un que l'autre de la fin de cette pauvre bête: comment la tuer? L'agonie fût longue. Pour en finir Pierre a coupé la tête, puis mis le corps au frigo. Le soir, on l'a cuit à la plancha. En fait, le maquereau, c'est du chipotage, c'est plein de petites arêtes et c'est pas la meilleure chaire.  
Voilà, on continue la nav ( 4h seulement) jusqu'à l'entrée de l'estuaire menant à Ribadeo. Il faut passer sous un pont, c'est toujours un peu le ??, le guide assure 30 m de hauteur.
On n'a jamais eu de catways ( pontons) si courts. Nous n'avons pu amarrer que la moitié du bateau. Heureusement, il y aura peu de vent durant la nuit, on ne s'inquiète pas.



Après le pont, un peu plus loin, c'est la marina Porcillan. Il y a des tas d'activités sur les rives
de cet estuaire, dont un chantier naval.
Ponton qui permet un amarrage jusqu'à la moitié de la longueur de Crok'n Roll, oups!

Une petite ville sans extase, où nous n'aurons pas passé beaucoup de temps.

Demain, le 11 octobre, en route vers Viveiro qui s'annonce très belle, dans une Ria....A nous les Ria de la Galice!

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