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  Avant de naviguer dans le canal de Corinthe, passage à Andikyra et à Kiatou.



Il faut imaginer que quand il y a un vent d'ouest, comme nous subissons depuis quelques jours, toute l'eau dans les golfes de Patras et de Corinthe est poussée dans le fond du golfe de Corinthe, ce qui provoque de la houle qui peut être parfois très forte. La météo annonce encore du vent, de la pluie et des éclaircies ( ouais!) durant 48 heures. Nos jours sont comptés pour faire le tour du Péloponnèse, donc on décide d'avancer encore un peu et, ce lundi 28 septembre, partir vers la baie de Astra Spitia, précisément dans le village Andikyra.  Nous en aurons pour 20 miles, cool. En arrivant au fond de la baie assez profonde, à droite, nous apercevons une usine. C'est une industrie qui exploite le bauxite afin de fabriquer de l'alumine et de l'aluminium. Complexe qui a été créé en 1966 par un industriel français et revendu il y a une dizaine d'années. 

Le village Andikyra est situé tout au fond de la baie, entouré de montagnes. Son tout petit port est constitué d'un quai pour les plaisanciers et autres bateaux. Les pêcheurs sont amarrés sur un autre quai, le long du village. Il y a moyen de mettre l'ancre dans la baie. Aujourd'hui, nous sommes le seul voilier, personne sur la jetée, on manoeuvre à l'aise paisiblement. Il y a moyen de se connecter à l'eau courante pour remplir les réserves. Le soir, en mobylette, un responsable du quai passe prendre 10 € pour les 2 nuits!


 


Crok'n Roll est amarré près du phare.

Nos voisins de ponton sont impressionnants, bruyants, robustes: ce sont des remorqueurs. En fait, depuis  l'entrée de la baie, ils dirigent les cargos en les remorquant jusqu'à l'usine de bauxite et ils coordonnent leurs amarrages. 




Ce fût une courte escale de 48h, bien agréable mais avec une météo capricieuse et beaucoup de vent la première nuit.  Elle nous a permis une belle rencontre, quelques heures avant de partir: le capitaine Yanos. un grec jovial, souriant, positif qui a 20 ans de carrière dans la marine et 10 autres dans le charter. Il connait la région comme sa poche et nous donne des tas de conseils de destinations, répond à toutes nos questions. Vers 10h, on le quitte sous un beau ciel bleu, vent calme pour naviguer vers Kiatou, 20 miles. La météo nous annonce du vent de l'ouest qui devrait nous pousser. Dans la baie, nous avançons grâce au moteur sur une mer calme. Mais, en se rapprochant de la sortie de la baie la houle s'est amplifiée et dans le golfe ça dépotait! 25 noeuds, vent d'ouest, allure au portant, vagues et creux de 2 m, tout comme la météo l'avait prévu. Pierre avait la banane:"enfin! Une vraie navigation!". Crok'n Roll filait en rockant à du 8,6 noeuds durant 3h. Du coup, en rentrant au port de Kiatou, amarrage à 20 noeuds avec un vent qui nous écartait du quai. Heureusement quelques bateaux étaient déjà là et nous avons bénéficié d'une aide d' autres plaisanciers.



Kiatou est une ville avec un grand port où les plaisanciers s'arrêtent et s'abritent avant ou après le passage du canal de Corinthe. Il se situe à 10 miles de Corinthe. A certains endroits, les vagues passaient au-dessus du mur et arrosaient les passants. Nous n'avons pas quitté le bateau. On a relu les recommandations pour notre passage dans le canal, le lendemain matin, moment tant attendu de notre croisière! 

Ce jeudi 1er octobre, levés à 6h30 pour un départ à 7h du matin. On est un peu excité...!


Les travaux ont commencé en mars 1882 et l'inauguration fût célébrée en juillet 1893. A part les ponts submersibles aux entrées-sorties et les ponts aériens, il n'y a aucune infrastructure métalliques, en bois ou autre de retenue le long des berges, c'est la nature! C'est fascinant! Un jour par semaine ( le mardi) le canal est fermé pour cause de maintenance. Il n'est pas rare qu'il y ait des éboulements de terre, par exemple.

Nous voilà dans le golfe saronique à la découverte du Péloponnèse! Au programme, des visites de sites archéologiques, des mouillages, bref que du beaux et du concentré! 


 





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