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ESCALE A LA GOMERA



Lundi, 6 octobre, on commence cette semaine pleine de découvertes par un réveil tôt pour un départ à 7h du matin. Il fait encore nuit car le jour ne se lève qu'à 8h. Nous quittons le port "puerto Mogan" sur la côte sud-ouest de Gran Canaria, discrètement. Nos voisins dorment encore!


Je vous explique le schéma de notre navigation selon les prévisions scientifiques qui vont s'avérer exactes. En vert, c'est le vent qui vient du nord-est. En rouge, c'est notre trajet. Dans un premier temps, nous sommes protégés du vent en longeant la côte ouest de Gran Canaria. Puis, plus aucune protection, nous serons dans "un tuyau de vent" car ce dernier est comprimé entre deux îles proches, donc il sera fort. Une fois que nous aurons atteint le sud de Ténériffe, nous aurons beaucoup moins de vent car cette grosse île nous dévente et cela jusqu'à destination, la côte Est de La Gomera. Nous ferons, donc, une partie de la navigation au moteur, vraiment pas le choix!

Coin des voileux:

Nous avons 72 miles nautiques à naviguer. Avec 6 noeuds de moyenne, on l'espère, on emballerait le trajet en 12h. Arrivée prévue vers 19h, avant la nuit. 

Départ de la marina au moteur mais avec la GV ( grande voile) et le génois question de gagner un peu de vitesse avec le peu de vent. La GV d'emblée 2ris en prévision de la suite. On voit déjà le volcan "Le Teide" de Ténériffe qui domine. 1h30 plus tard, à 9h05, le vent commence à monter à 15 noeuds, puis 9h30, 22 noeuds, on remballe le génois pour déployer la trinquette ( plus petite voile). Tout cela avec des winchs électriques, cool, c'est pas la régate! Allure bon plein. Et le plus embêtant: qui dit vent , dit vagues, eh oui!! Et la navigation se poursuit ainsi avec des rafales à 25 noeuds, mais confortable. On navigue à 7-8 noeuds, on prend de l'avance sur l'horaire, chouette! A 14h, nous nous rapprochons du sud de Ténériffe  (au large, bien sûr) et , comme prévu, le vent diminue progressivement, jusqu'à une allure grand largue, puis au portant  (dans notre dos). Malgré le génois tout déployé, il faut se rendre à l'évidence, plus du tout de vent pour nous, on enclenche le moteur à 15h00.  Vers 18h20, à 2 miles nautiques de San Sebastian  (notre destination), d'un coup éole nous surprend à 20 noeuds, allure au près ( vent presque de face). Comme souvent, nous arrivons comme une fusée sur le port. Au vue du profil, ce doit être un vent " de terre" de fin de journée. Un vent qui vient de l'île et qui déboule depuis la montagne jusqu'au rivage. 

"Le Teide" sur Ténériffe vu depuis Gran Canaria.



 
San Sebastian, on arrive!

 L'île de La Gomera, nous l'avions déjà visité en janvier 2011, avec Noémie et Fanny adolescentes. Nous y avions passé le nouvel an ( 2010-2011). On se souvient d'un beau séjour, avec des randonnées, des moments de pauses dans la ville, de navigation autour de l'île pour aller dans un port "Valle Gran Rey" sur la côte ouest . Cette fois-ci, nous y faisons une très brève escale d'un jour, car le vent est encore dans la bonne direction ( nord-est) pour nous emmener vers El Hierro, l'île canarienne la plus au sud-ouest.

Très gai de revenir à un endroit 15 ans plus tard, c'est la première fois que cela nous arrive. San Sebastian est une jolie ville car en terrasses avec des maisons colorées. Le centre historique est plus du style colonial XVII-XVIII siècle. On croise des habitants locaux et beaucoup de randonneurs. 

La place principale, près du port, très ombragée par 7 grands arbres.

Iglesia nuestra Señora de la Asunción.



  

Torre del Conde ( XV siècle)













C'est une ville, une île où il fait bon vivre, où l'on vient pour son calme, sa nonchalance. Nous avons vraiment l'impression d'être hors du temps. Nous sentons que nous atteignons les îles de l'archipel des Canaries, les plus natures, les moins touristiques, les plus montagneuses, où les quelques plages y sont de "sable" noir.


Au loin ,nous apercevons "Le Teide" sur Ténériffe.


Et puis, ce dont je me souvenais le plus était la marina, le port. Avec des bateaux de voyage se préparant pour une traversée soit vers le Cap Vert, soit vers les Caraïbes, soit comme nous, avant de rejoindre El Hierro ou La Palma. Un changement: le bloc des sanitaires bénéficie en plus, aujourd'hui, d'une laverie avec deux machines à laver, deux séchoirs, une bibliothèque et, le plus rigolo, un espace pour les chats  sdf, trop chou!


Les chats ne manquent de rien! Je vous disais il fait bon vivre à San Sebastian :-)



Demain, mercredi le 8 octobre, on partira vers El Hierro, la moins touristique mais elle est pleine d'atouts au vue de ce que j'ai lu! C'est la navigation qui est rude, pfffff


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