Petite île, SIFNOS, mouillage dans la baie Faro.
La navigation fût bien éprouvante! Un vent au près et les vagues à affronter durant des heures! De quoi nous fatiguer, nous rendre malade.
C'est donc soulagés que nous entrons dans la baie de Platis Gialos, au sud de l'île. Une grande baie au fond de laquelle des restaurants, des bars, des petites échoppes bordent une belle grande plage de sable fin et d'une eau bleue claire. Endroit très touristique, principale station balnéaire de Sifnos.
Il y a déjà plusieurs bateaux, on s'en approche, on fait un tour de la baie et nous sommes déçus par la sensation encore forte du vent et surtout les vaguelettes. Les catamarans ayant deux coques ne bougent pas sur leur ancre, par contre les monocoques subissent un roulis. Nous n'avons pas l'impression d'un abri confortable par rapport au meltemi. Qui s'intensifiera durant les quatre prochains jours. Pierre propose de faire un tour dans la baie un peu plus loin: celle de Faro.
Quelle bonne idée! Désertée des plaisanciers or qu'elle est plus petite, bien abritée du vent du nord-nord est. Pas de roulis, eau calme. Plus authentique et moins animée. Les allers- venues de deux bateaux de pêcheurs, matin et soir. Durant quatre jours nous serons le seul voilier!
Ces pêcheurs partent en mer nuit et jour. On a tenté de comprendre leurs heures de récup, de sommeil, pas moyen! |
Nous avons loué un scooter pour visiter cette intéressante petite île qui, selon mes lectures ne nous de décevra pas. Elle est réputée pour sa gastronomie, ses randonnées, ses églises et ses monastères isolés, sa kyrielle de tours de guet. En effet, quelques siècles avant JC, Sifnos apporta une richesse considérable aux habitants grâce à l'exploitation des mines d'or et d'argent. Ces dernières se tarirent au 5 ème siècle après JC, et le déclin commença. Ce déclin s'intensifia lors des différentes guerres ( Barbares, Vénitiens, Turques et maltaises) et pirateries. D'où la construction de ces tours de guêts ( des pirgi) et la concentration des habitats dans le centre de l'île. A partir du 17 ème siècle, la menace s'atténue et s'y installe une effervescence intelectuelle. Des moines catholiques enseignent, puis de religieux venus de Patmos et du mont Athos. Une école de théologie est ouverte jusqu'en 1835.
Nous visitons d'abord sa capitale: Apollonia, située au centre de l'île. Elle est construite sur 3 collines, sculptées de terrasses et quatre petits villages autour. Régulièrement, on peut admirer un dôme bleu d'église. On aime s'y balader dans les ruelles, à la découverte de petits magasins d'artisanat local, d'entrées de maisons décorées, de terrasses colorées.
Apollonia centre et ses quatre villages s'étendent sur 3 vallons, en amphithéâtre. |
La petite place du village de Kaparati. |
On ne peut pas partir de Sifnos sans visiter le village fortifié de Kastro! Sur la côte Est. C'est une remarquable ville fortifiée vénitienne combinant un site rocheux, une enceinte construite et formée des murs extérieurs des maisons et trois portes d'accès à la ville. Cette cité fût longtemps la capitale de l'île: depuis la domination vénitienne qui débuta en 1207, puis jusqu'en 1836. Aujourd'hui, c'est un lieu où règne une atmosphère calme malgré le tourisme, crée par les cafés, les tavernes, les ateliers d'artistes, les échoppes d'artisans. Le village regorge aussi de petites ruelles, de passages étroits, de petites portes, d'anciennes maisons seigneuriales et de vue sur la mer magnifiques.
Un escalier descend vers un rocher où s'élève l'église des sept-Martyrs. |
Une courte visite à Kamarès, sur la côte Ouest pour retrouver, le temps d'un après-midi, une ville très animée car très touristique puisque les bateaux de tourisme et les bateaux marchands y accostent. Toute l'infrastructure pour accueillir les vacanciers est pleine de charme avec les bars et restaurants sur la plage, musique, boutiques de souvenirs, locations de petites voitures et de scooters sans oublier les possibilités de petits lotissements et villas pour les hébergements. Kamarès est au fond d'une grande baie où les plaisanciers peuvent venir jeter l'ancre. C'est un bon abri du vent "meltemi" aussi et le cadre est très rude, plus sauvage! D'ailleurs la route qui mène à cette petite ville est jolie car elle sillonne dans un paysage roux plutôt montagneux et très ouvert.
A l'entrée de notre baie de Faro, se situe le monastère de la Panagia Chryssopigi. Fondée en 1650, elle est dédiée à la Vierge protectrice de l'île. Cette église est le symbole de Sifnos et le lieu de pèlerinage le plus fréquent de l'île. La plus grande fête s'y déroule à Pâques. On profite de l'admirer jour et nuit car elle est joliment éclairée ainsi que le chemin qui y mène.
Pour se rendre d'une cité à l'autre, il y a soit des bus avec un horaire précis et respecté. Soit, des sentiers pour les randonneurs, bien balisés surtout quand il s'agit du GR. Après avoir déposé notre scooter à Apollonia, nous avons rejoint le bateau par une très belle randonnée qui nous a enfoncés dans les terres arides de Sifnos.
Ces anciens sentiers pour les mules sont bordés de murs en pierres, un travail énorme! |
Et puis, loin du village, on rencontre régulièrement un culte religieux, bien entretenu. |
La fin de la randonnée nous ramène à "notre" baie de Faro, le voilier est toujours seul à l'ancre. C'est le coucher du soleil et ses couleurs jaune-orange. |
Il est 7h du matin |
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