Fins prêts pour une traversée de 25h, au moteur, ô malheur! On a eu chaud comme des petits poulets au four, avec des boules Quiès. Un départ d'Otrante à 9h30. La lecture, la sieste, l'oisiveté, les repas, les grignotages ont occupé la journée. Nous étions seuls, pas de trafic naval ni de plaisance, rien!
Le coucher du soleil, la pleine lune dans un ciel étoilé, la fraîcheur de la nuit ont marqué nos quarts de vigilance organisés toutes les 2H. Les premières lueurs rosées sont déjà apparues à 4h30 du matin, le soleil s'est levé à 5h!
On devine, alors, les côtes croates. A l'approche, elles sont tellement différentes, jolies de par les paysages montagneux boisés, verts et l'urbanisme en harmonie avec la nature. Ce sont des maisons en pierre jaune clair, le toit en tuiles rouges. La côte italienne que nous avons quittée, la Calabre et le début des Pouilles offraient plutôt un paysage de petites collines très sèches, rudes, pleines de roches et de cailloux. L'accueil dans les eaux croates fût agrémenté d'une petite bande de dauphins venue faire son show de sauts et de vitesse. Je suis ravie!
Et puis Dubrovnik! Les bateaux ne savent pas rentrés au petit port logé en bas des remparts car il y a peu d'eau et pas de place. Il est réservé aux bateaux de tourisme essentiellement. Mais nous pouvions nous rapprocher et naviguer avec vue sur les remparts coté Mer, c'est impressionnant!
En contournant la ville, vers le nord, on peut naviguer dans un bras de mer où coule la rivière Dubrovacka et où se situent deux ports. Le premier est Luka ( port) de Gruz, le port commercial de Dubrovnik. C'est là aussi que nous avons fait les formalités d'immigration. La Croatie est bien dans l'union européenne mais n'adhère pas aux accords de Schengen.
Après 3 Miles nautiques, dans ce bras de mer encaissé de toute beauté, on rejoint la marina de plaisance de la ville. Elle est pleine de bateaux à louer, mais le we ils sont tous partis en mer. Un marin anglais nous l'avait expliqué, bon tuyau! Aujourd'hui, c'est justement dimanche. Marina moderne, où tous les travailleurs y parlent l'anglais. C'est un écrin de verdure tout autour du port, une église en hauteur qui sonne les cloches. On s'y sent bien! Un service de bus régulier permet aux marins, aux touristes de rejoindre la ville en 15 min.
Nous avons été éblouis, sous le charme de cette ville médiévale fortifiée terriblement endommagée par les Serbes lors des combats en 1991 et 1992. Ils ont reconstruits énormément d'édifices, de maisons, refait les trottoirs, c'est impressionnant! Et ce en 28 ans, grâce aux aides et au dévouement international.
Une des deux portes d'entrée de la ville fortifiée. |
La rue principale dont le revêtement est du marbre. |
La plus belle tour du rempart. |
Une des multiples ruelles charmantes! |
On se rend compte que les Croates, en bord de mer, misent énormément sur le tourisme!
En naviguant, on est étonné de constater qu'il y a peu de pêcheurs, peu de fermes d'élevage. Un local nous l'a expliqués: le croate n'est pas un marin.
Depuis deux jours on s'acclimate à ce pays, tant au niveau de la chaleur,(!) que de l'ambiance touristique, que des paysages marins remplis d'îles. C'est paradisiaque! Un paramètre est compliqué à étudier: la langue croate! Nous sortions de quelques semaines en Italie où les mots contiennent des "i" et des "a", chantants, proches du français. Pierre avec le portugais, les trois mots d'espagnol et un mot en italien parvenait à se faire comprendre, si! Ici, on est perdu.
Oui/ Si/ Da
Non/ Non/ Nije
bonjour/ buongiorno/ bok!
Merci/ grazie/ hvala!
Le port/ il porto / luka
L'île/ isola/ otoka
Une place pour un bateau de quinze mètres/ un posto per una barca di quindici metri/ mjesto za brod od petnaest metara.
Le prochain article sera la visite de l'île de Mljet!
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