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VULCANO: un volcan encore actif.
C'est l'île la plus au sud des îles éoliennes, séparée de Lipari par un canal étroit de 800m.
Vulcano est le sommet émergé d'un volcan dont les cratères surgirent en 183 av. JC.
Au sud de l'île: c'est un plateau dont un des rebord relevé forme le point culminant ( 499 m), le Mont Aria. S'y trouve, également, le Mont Saraceno ( 481 m). Ce sont deux cratères éteints.
Au milieu de l'île et au nord: il y a le double cratère: "Gran cratere" et "Vulcanello". Le grand cratère est actif,  ses dernières éruptions datent de 1888 et la plus virulente de 1890. Il reste sous haute surveillance de part son activité volcanique manifestée par des fumerolles colorées en jaune par les cristaux de souffre associés à un dégagement de sulfure d'hydrogène. Vulcanello est un cône volcanique latéral du volcan qui forme une presqu'île.
L'ensemble de l'île est accessible par des sentiers, y compris le grand cratère.


Vue sur  le village"porto di Ponente" et le mouillage"Porto di Levante"
à droite sur la photo.

Nous avions choisi de se mettre à l'ancre au nord-est, porto di Levante, car il y a nettement moins de monde qu'à l'ouest. Même en période plus calme de mi-septembre, il y a une trop grande quantité de bateaux. Les règles de distance sécurisées entre les bateaux ne sont pas respectées, c'est impossible. Notre mouillage ne fût pas un bon choix! Car, c'est le côté où les navettes, les hydrofoils, les ferries rejoignent l'île, il y a donc un trafic dense, bruyant et secouant pour le bateau. Et, la deuxième raison est l'odeur. En face de ce port, se situent les installations thermales de bains de boue bouillonnantes et des sources minérales d'eau chaude. Il y a une odeur désagréable, par moment. Après 2 jours, Crooks n'en pouvait plus de l'oeuf pourri, je dois avouer que cela nous réveillait la nuit quand le vent changeait de direction!



Nous étions très enthousiastes de grimper ce grand cratère! D'autant plus qu'il fait ciel bleu, bien dégagé. Nous sommes arrivés à porto di Levante vers 11h, le temps de s'installer, d'observer l'endroit, de dire notre mécontentement aux anglais venus s'ancrer trop près de nous, tel un aimant, de manger un bout, de se préparer, de rejoindre la plage à la rame, bref, nous avons commencé la balade à 15h, il faisait chauchauchaud! Mais c'est pas grave, rien ne peut entraver notre élan.
On quitte le village.

Quand on est au pied, il semble bien haut!L'ascension est plus compliquée
par la chaleur que par l'effort physique.


Il faut compter 1h pour l'ascension en elle-même, sur un chemin extrêmement bien balisé. Il n'est pas nécessaire d'avoir un guide. Le meilleur conseil: bien se chausser de baskets, au mieux de chaussures de marche. Plusieurs boutiques, soit en bas, au village, soit le long du chemin menant au pied du volcan, proposent une location de chaussures adéquates et de bâtons de marche ( honnêtement inutiles). Au cratère, le sol peut-être très chaud à certains endroits et ce sable-gravier rentre dans les chaussures ouvertes et peut-être blessant.
 Après 25-30 min de marche, il y a une petite aubette proposant "à boire et à manger", c'est la dernière opportunité de ravitaillement, ensuite l'ascension est un peu plus corsée. La première partie se fait sur un chemin qui ressemble à du sable noir, on s'enfonce un peu, c'est pas pratique mais le paysage est tellement beau que le temps passe vite. On transpire mais on perd des calories, c'est plutôt bien car, oui on mange ( trop) souvent des gelati en Italie!
Notre mouillage à droite, sur la photo.

Il n'y a qu'un chemin possible.
La deuxième partie, c'est plutôt de la roche claire, nettement plus aisé pour la grimpette.
Et puis, ça y est! Nous sommes au bord du cratère: Waow! C'est LUNAIRE! Cette humidité, ce souffre, ces fumeroles jaunes, cette odeur particulière rendent ce lieu saisissant, presque émouvant!
Avec un peu de courage, on longe le cratère par la droite, jusque tout en haut, là où il est encore plus imposant.

 De là, la vue est splendide: on voit le fond du cratère, la Mer et les îles, le côté du cratère avec les fumeroles.


Que ces phénomènes naturels sont spectaculaires! On se sent tout petit sur ce volcan. En admirant ce panorama on imagine le même paysage depuis des milliers et des milliers d'années. 
En quittant le cratère par l'ouest, en descendant, on s'approche, on frôle les dégagements de sulfure d'hydrogène. C'est très impressionnant et malheureusement inconfortable car ça brûle à la gorge, on préfère ne pas s'attarder de ce côté là. 



La descente au village se fait très rapidement car le chemin est plus facile dans ce sens là et puis, on pense, on revit, ce paysage unique du grand cratère de Vulcano, tellement incroyable!

Nous avons rejoint la plage pour reprendre l'annexe et en marchant le long de la plage, on remarque des bulles sortant de l'eau au milieu de la zone des nageurs. Avec l'annexe, on s'est rendu au bouillonnement, l'eau semblait légèrement plus chaude. Mais c'est étonnant qu'il y ait tant d'activité volcanique qui se manifeste avec une vie humaine menée normalement, parmi ces phénomènes. No stress....
      
Cette visite de Vulcano nous a subjugués! J'avais cherché beaucoup de renseignements à propos de cette île, de l'ascension vers ce cratère, du coup j'ai eu peur de ne plus avoir l'effet de surprise. Malgré ces informations récoltées la réalité fût un moment extraordinaire!
Nous sommes encore plus pressés d'explorer le mythique Stromboli, départ demain vers Panarea, étape juste à côté de l'île Stromboli!   














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